Presseerklärung von „France Libertés“, Jean-Luc Touly und Peter Paulich. 20.07.2012.
Der Berliner Senat hat am 18. Juli 2012 einen Vertrag über 618 Millionen Euro unterzeichnet um die Wasserversorgung wieder zu 75% in öffentliche Hand zurückzuführen.
Seit 1998 war die Wasserversorgung von Berlin an zwei Konzerne gebunden, die deutsche RWE und die französische Veolia. Der Senat hat nun den Anteil von RWE zurückgekauft und auch der französischen Veolia den Rückfahrschein ausgestellt.
Der Vertrag von 1998 war auf 30 Jahre geschlossen worden. Im Jahr 2011 hatten die Bürger von Berlin im Rahmen eines Volksentscheid mit 98% Ja-Stimmen beschlossen, Wasserversorgung und Abwasserentsorgung in öffentliche Hand zurückzuführen. Das skandalöse Vertragswerk mit den Privaten, gespickt von Geheim- und Vertraulichkeitsklauseln, hat massgeblich zum Sieg des Berliner Wassertisches beigetragen, Grüne und Piraten hatten den Volksentscheid in Teilen unterstützt.
Zwar bleibt der Preis der rekommunalisierten Wasserversorgung den Aktivisten der Bürgerinitiative weiterhin zu hoch, doch das wesentliche ist, dass der französische Konzern dadurch in die Rolle des Minderheitseigners gerät, da der Senat nun wieder 75% der Anteile Berlins hält. Der gestrige Tag war eine Feierstunde, doch schon heute schwören sich die Berliner Aktivisten auf ein neues Ziel ein: mit 30.000 Unterschriften scheint nun auch ein Referendum zur öffentlichen Energieversorgung in Reichweite gerückt. Das Wasser-Referendum war der erste erfolgreiche Volksentscheid in Berlin, mit 666.000 Stimmen.
Es ist ein Sieg der direkten Demokratie von dem auch der deutsche Wasserverbraucher profitiert: der Wasserpreis konnte um etwa 20% gesenkt werden! Die Bürgerinitiative hat die Unterstützung des Bundeskartellamtes bekommen das die Privaten zu einer Preissenkung von 20% verdonnert hat, die Verfügung wurde zum 1. Juli eingesetzt. Dieser Akt der Bürgerwirksamkeit und die Wiedereinsetzung einer öffentlichen Wasserversorgung haben den deutschen Giganten RWE in die Flucht geschlagen. Die französische Veolia Umwelt, die noch 24,95% der Anteile an der Berliner Wasserversorgung hält, hat nun ihrerseits kundgetan ihre Anteile verkaufen zu wollen.
France Libertés, die nationale Stiftung von Danielle Mitterrand, begrüsst die Arbeit der Berliner BürgerInnen und wird ihrerseits von der Idee einer öffenlichen Versorgung nach Art zahlreicher französischer Städte, darunter Paris, inspiriert. Die Implementierung dieses Referendums, nach denen in Uruguay und Italien, ist eine gute Nachricht für unsere Demokratien. Wir dürfen nun nicht davon ausgehen, das alles gewonnen ist, der jüngste Fall des Verbundes der Gewässer und Seen der Essonne zeigt, dass eine Multinationale nicht gezögert hat in den Giftschrank zu greifen um die Gewählten dieses Ballungsraumes und dem von Paris zum Wanken zu bringen. In Zeiten der Krise die wir nun durchschreiten scheint die Demokratie in Gefahr. Wie in Berlin wird es die Aktivität der BürgerInnen sein die ihre Stärkung bewirken kann.
Auf Französisch:
Après Paris, Berlin revient au Service Public dans la gestion de l’eau Communiqué de presse de France Libertés du 20 juillet 2012
Le Sénat de Berlin a signé le 18 juillet 2012 un contrat de 618 Millions d’euros pour récupérer à 75% sa régie publique des Services de l’Eau.
Depuis 1998, ville et région de Berlin étaient liées pour leur gestion de l’eau à deux géants : l’allemand RWE et le groupe français Veolia. Le Sénat a récupéré la part de RWE et propose maintenant au groupe français Veolia son ticket de départ !
Le contrat de 1998 était conclu pour durer 30 ans. En 2011, les citoyens de Berlin ont décidé par un vote à 98% de oui dans le cadre d’un référendum de reprendre la gestion de l’eau et de l’assainissement en service public. Les contrats aux privés étaient truffés de clauses secrètes et confidentielles qui ont notamment permis cette victoire du Berliner Wassertisch „initiative de la table ronde“ avec l’appui des Partis Pirates et écologistes.
Evidemment le prix du service de l’eau reste trop élevé pour les activitistes de cette initiative, mais l’essentiel est que le groupe français soit mis en minorité, le Sénat contrôlant de nouveau à 75% l’Eau dans la ville et dans la région. L’heure était à la fête hier mais les activistes s’attaquent déjà au prochain objectif : Avec 30.000 signatures, un référendum sur la gestion publique de l’énergie est possible. Le référendum populaire sur l’eau était le premier qui avait réussit dans la ville : alors que l’autorisation pour un référendum nécessitait 20.000 signatures, le référendum sur l’eau a obtenu une participation de 660.000 votants!
C’est une victoire de la démocratie directe dont le consommateur allemand est directement bénéficiaire : le prix de l’eau a pu baisser de 20% ! L’initiative des Citoyens a en effet obtenu le soutien de la Cour Nationale de la Supervision de la concurrence : c’est dans ce cadre que les groupes privés ont été condamnés à une baisse de 20% du prix du service de l’eau. La mise en place de ces nouveaux prix a été mise en œuvre dès le 1er juillet. Cet acte profondément civique de reprise en main du service de l’eau par les citoyens eux-mêmes via le référendum a fait fuir le géant allemand RWE. De son coté, le groupe français Veolia Environnement, qui détient 24,95% du service de l’eau de Berlin, vient de faire savoir qu’il comptait également vendre sa participation.
France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand salue le travail citoyen des berlinois et se réjouit de ce retour à une gestion publique à l’instar de nombreuses villes dont Paris. La mise en œuvre de ce référendum très populaire, après ceux organisés en Uruguay et en Italie, est une très bonne nouvelle pour nos démocraties. Il ne faut pas pour autant penser que tout est gagné car le cas récent de la communauté de communes des Eaux des lacs de l’Essonne montre qu’une multinationale n’a pas hésité à utiliser une officine pour déstabiliser les élus de cette agglomération et de Paris. Dans la période de crise que nous traversons la démocratie semble en danger. Comme à Berlin, c’est l’action des Citoyens qui doit permettre de la renforcer.